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Vignette podcast AMATEURS - Charles Coste

1948 – Charles Coste – Le plus vieux médaillé olympique français – Poursuite par équipes (cyclisme)

 

Et pour cet épisode, j’ai eu la chance de rencontrer Charles Coste, plus vieux médaillé olympique français âgé de 100 ans et qui se révèlera être l’avant dernier relayeur de la flamme pendant les Jeux de Paris 2024 pour un moment de très grande émotion.

Il remporte sa médaille d’or en 1948 aux Jeux Olympiques de Londres, en cyclisme dans l’épreuve de poursuite par équipe avec ses camarades Pierre Adam, Serge Blusson et Fernand Decanali.

Il m’a accueilli chez lui avec sa femme Yvette pour nous raconter sa victoire de l’épreuve reine des Jeux à cette époque d’après-guerre: la poursuite olympique.

Charles Coste : Je préfère l’Olympique quand même, et la Légion d’honneur aussi. C’est quand même un grand honneur, la Légion d’honneur. Mais la médaille olympique, pour moi, c’est la plus belle. C’est celle que je désirais étant enfant et que j’ai eue avec plaisir en 1948. 

Baptiste Chebassier : Bonjour à toutes et à tous, je suis Baptiste Chebassier et j’écris à la main les 30 249 noms des médaillés olympiques depuis 1896. Cette grande fresque fera une fois terminée 130 mètres de long et je rajouterai pendant les Jeux de Paris 2024 les noms des nouveaux médaillés olympiques. Et pour la première fois, j’ajouterai aussi ceux des médaillés paralympiques dont la base de données n’existe malheureusement pas. Je souhaite rendre hommage à travers ce projet artistique à tous ces athlètes qui s’engagent et donnent tout ce qu’ils ont pour vivre l’aventure des Jeux. Ils consacrent ce qu’ils ont pour moi de plus précieux, leur temps. J’ai longtemps écrit le nom de personnes décédées, et une fois le nom du premier médaillé encore en vie inscrit, j’ai eu envie de partager ce moment d’écriture avec les vivants. Vous écoutez le podcast Amateurs, qui vous partage dans chaque épisode ma discussion avec un médaillé olympique que je rencontre chez lui, ou par téléphone, pour écrire son nom en sa présence, et qui me raconte son histoire, celle de sa médaille, et celle de son sport. Je découvre que ces médaillés ont tous un point commun avec vous, auditeurs : L’amour, du sport. Ce sont donc comme vous, des amateurs. Et pour cet épisode, j’ai eu la chance de rencontrer Charles Coste, plus vieux médaillé olympique français, âgé de 100 ans, et qui se révélera être l’avant-dernier relayeur de la flamme pendant les Jeux de Paris 2024, pour un moment de très grande émotion. Il remporte sa médaille d’or en 1948 aux Jeux Olympiques de Londres, en cyclisme, dans l’épreuve de poursuite par équipe, avec ses camarades Pierre Adam, Serge Blusson et Fernand Decanali. Il m’a accueilli chez lui avec sa femme Yvette pour nous raconter sa victoire de l’épreuve reine des Jeux à cette époque d’après-guerre, la poursuite olympique.

 

Moi je suis né, oui, le 8 février 1924 à Aulioul, qui est la banlieue de Toulon. C’était une année olympique puisque les Jeux avaient lieu à Colombes à cette époque-là. Dans ma jeunesse, j’ai toujours aimé le vélo, disons, et aussi le cyclisme. Ma mère disait toujours, quand j’avais une douzaine d’années, que je serais général ou champion olympique. Alors j’ai préféré choisir champion olympique, voilà. J’ai gagné de nombreuses courses dans la région de Toulon, bien sûr, et j’avais un ami qui était un ancien Tour de France, Jules Merviel, qui m’a conseillé de ne pas rester à Toulon et de venir à Paris essayer de faire une carrière cycliste. Je suis donc venu à Paris en 1946, au début de 1946, au Véloclub de Levallois, qui était dirigé à l’époque par Paul Ruinart. C’était un grand manager. Il avait la vision bien avancée des autres dirigeants, disons. Il conseillait toujours un cycliste, disait-il, vous êtes coureur, mais aussi, vous devez être gentleman, toujours bien habillé, aussi bien au départ d’une course que dans la vie, vous voyez. J’ai donc préparé en 1946, déjà les Jeux j’y pensais beaucoup, et en 1947 j’étais champion de France de poursuite, ce qui m’a désigné comme le leader de l’équipe de France de poursuite, avec mes camarades Blusson, Adam et Decanali. préparer les Jeux en courant un peu partout, disons, en Europe, pas dans le monde à l’époque. Mais j’ai couru beaucoup à Londres pour connaître bien la piste. On y a établi un record en battant les Anglais, ce qui nous donnait le moral déjà pour une finale contre les Anglais. La finale a eu lieu en demi-finale, je dirais, parce que les Anglais étaient les grands favoris. Ils étaient chez eux, devant leur public, mais nous, on avait un moral d’acier, disons. On était très camarades vous voyez, beaucoup l’esprit d’équipe. On n’est arrivés que trois jours avant la course. Je n’ai pas assisté au défilé olympique. Et la première course que nous avons faite, c’était contre les Suisses, nous l’avons gagnée facilement. Et en demi-finale, on a rencontré les Anglais et on a fait un départ assez rapide et on a donc battu l’équipe anglaise chez eux en établissant le record de la piste que nous avions déjà établi l’année auparavant. Voilà, et le lendemain est donc arrivée la finale, contre une équipe italienne très forte. Mais là aussi, on était bien soudés tous les quatre et on a fait, disons, une belle finale en désorganisant l’équipe italienne puisqu’ils se sont retrouvés à trois. Et on a gagné largement, disons, la finale, voilà. On était champions olympiques, c’était notre but et on était très heureux, bien sûr. En plus, devant un public qui était très sportif, le public anglais. Très bien. Et le seul truc qui nous manque, c’était qu’ils n’ont pas trouvé le disque de la Marseillaise et on n’a pas eu le droit à la Marseillaise ce jour-là. C’est un regret, mais on était champions olympiques, c’est ce qu’on voulait. 

Et est-ce qu’ils vous ont mis la Marseillaise Pour la Légion d’honneur ?

Tony Estanguet m’a fait entendre la Marseillaise le jour où il m’a remis la Légion d’honneur, oui. Ça m’a fait grand plaisir. J’ai beaucoup d’estime pour Estanguet, c’était un grand champion et aussi un gentleman. 

L’autre fois, vous m’aviez dit que votre manager vous avait dit de ne pas passer professionnel. 

Paul Ruinart m’avait conseillé, moi étant champion de France en 1947, je voulais passer et profiter de mon titre pour passer professionnel. Mais Paul Ruinart m’a conseillé de rester encore une année amateur, faire beaucoup de voyages et essayer d’être champion olympique, ce qui nous a réussi. Et il disait toujours, dans la vie, si tu es champion olympique, tu le sauras pour toute ta vie. Je vois qu’aujourd’hui, c’est la vérité, il avait encore raison sur ce point-là. 

C’est un bon manager.

Ah, c’était un grand manager, oui. Vous savez, à l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’entraînement. C’est le seul camp d’entraînement qu’il y avait pour les coureurs cyclistes. C’était à La Celle-Saint-Cloud. Moi, j’y ai passé cinq années et c’était formidable quoi, disons. Beaucoup de coureurs amateurs voulaient être au Véloclub de Levallois et être au camp de la Celle-Saint-Cloud. On était à peu près une vingtaine au camp de la Celle-Saint-Cloud. 

Et c’était les vélos où, quand on voulait changer de vitesse, il fallait tourner la roue ? 

Ah, j’ai pas connu cette époque-là, quand même. C’était bien avant moi. Moi, il y avait déjà le dérailleur, mais on avait trois ou quatre vitesses pour changer. Dans les courses, c’est-à-dire que, étant champion olympique, je suis passé professionnel, là aussitôt après pour ainsi dire, et j’ai intégré l’équipe Peugeot, qui était de grande équipe à l’époque, avec son directeur sportif qui était Camille Narcy. Donc j’ai fait toutes les grandes courses après professionnelles. J’ai fait quatrième de Paris-Roubaix en 1950, oui. Mais en 49, j’avais gagné le Grand Prix des Nations. C’était une des plus belles courses du calendrier français, quoi, après Paris-Roubaix, c’était la plus belle course. Et j’ai battu Bobet, Coppi et bien d’autres ce jour-là. Voilà. Ce qui a lancé ma carrière cycliste professionnel. J’ai couru jusqu’en 1959. Entre amateur et professionnel, j’ai fait 15 ans de cyclisme. J’ai fait de grands voyages. Je suis allé courir même en Argentine en 1952. J’ai gagné deux étapes du Tour d’Argentine et le Grand Prix de la Montagne. Il n’y avait qu’un col, d’ailleurs, dans la course. C’était le bas de la Cordillière des Andes, mais on montait quand même à plus de 2000 mètres. Et j’ai donc gagné le Grand Prix de la Montagne et j’ai fait quatrième au classement général. C’était une très belle course. 

Et c’était comment les Jeux Olympiques de 1948 ? 

En 1948, ce n’était pas le faste qu’il y a aujourd’hui. Il n’y avait pas de village olympique déjà. On était logés dans des pavillons qui avaient servi à l’armée américaine, l’US Army. Chaque discipline était dans un pavillon, vous voyez. On était séparés. Les hommes et les femmes aussi étaient séparés à l’époque. Mais le confort était rudimentaire, mais enfin c’était correct, c’était bien quand même. Mais il n’y a pas le village olympique comme il y a aujourd’hui, où tous les athlètes se côtoient. Moi je n’ai pas connu ça. 

Donc vous n’avez pas beaucoup rencontré d’autres athlètes à ce moment-là ? 

Je peux dire presque pas, non. Je ne suis pas resté longtemps. On n’est arrivé que trois jours avant. Et après la course, je crois que je suis resté un jour. On est resté un jour après la course avec mes camarades. On est allé à Wembley voir l’athlétisme. Une journée. Je me rappelle des athlètes américains qui gagnaient beaucoup de courses. Et puis on est rentrés en France tranquillement tous les quatre. On a regagné le camp de La Cella-Saint-Cloud, où nos camarades là nous ont fait une ovation. 

Là, vous avez eu la Marseillaise. 

On n’a pas eu la Marseillaise, peut-être pas, je ne me souviens pas. Tous nos camarades ont fait une ovation d’honneur quand on est arrivés. Mais à la gare du Nord, il n’y avait personne. Ce n’est pas comme aujourd’hui quoi. Mais c’était une autre époque. Nous, on était champions olympiques, c’est ce qu’on avait voulu et on était très très fiers d’avoir représenté la France aussi qui était encore sous le choc de la guerre et cinq années d’occupation.

Vous n’avez pas fait la guerre du coup ? 

Non, moi je n’ai pas fait la guerre. Comme j’étais apprenti à l’arsenal de Toulon et après j’ai eu mon certificat d’ajusteur, j’ai été réquisitionné par la marine à Toulon. C’était une mauvaise époque. 

J’imagine. Et du coup, il y a eu la libération après. Les premières plages qui ont été libérées. C’Est pas loin de Toulon, je crois ?

Non, le débarquement a eu lieu à. Normandie, puis après, en août, il a eu lieu du côté de Saint-Raphaël. Nous, on a été libérés trois, quatre jours après. Il n’y a pas eu une grande résistance. Mais c’est des mauvais souvenirs. 

Ça consiste en quoi votre sport, la poursuite ? 

La poursuite, c’était quatre kilomètres. C’était une des épreuves les plus prisées des Jeux olympiques en cyclisme. D’ailleurs ça s’appelle la poursuite olympique. Quatre coureurs de chaque côté de la piste sur quatre kilomètres, et on se relayait chacun un tour. 

Donc vous faites comment ? Parce qu’en sprint, on se tape dans la main, enfin on passe le relais. 

Ça, c’est à l’américaine  ça, on se relayait à la main. Là, non, on était quatre et il y en a un qui s’écartait, qui montait en haut de la piste et il venait derrière après se mettre, derrière les autres. À Herblay, à Herblay, pas à Herblay, à Herne Hill, on ne montait pas très haut parce que la piste n’était pas très relevée. C’était une piste en goudron, très dure, mais nous, ça nous convenait bien. Herne  Hill, j’ai couru de nombreuses fois Herne Hill. Donc je ne suis pas retourné courir après. J’ai couru en Italie après. Puis après, je suis passé professionnel alors.

Yvette Coste : Tu as beaucoup voyagé aussi au Maroc, etc.

Ah bah j’ai fait, oui, tous les grands tours, le Maroc, l’Algérie. J’ai gagné une étape au Tour d’Algérie, le Tour de Suisse, j’ai fait 4 Tours d’Italie. Tour de France, je n’ai jamais eu de chance. J’étais très peu sélectionné et chaque fois j’étais malade. Malheureusement, je n’ai pas eu de chance. Le Tour de France ne m’a pas réussi. Sinon, j’ai couru avec tous les plus grands. J’étais dans l’équipe de Bobet, qui était la vedette française en vue, et puis j’ai couru avec Coppi, avec Bartali, avec les Suisses, Kubler, Koblé, enfin tous les grands champions de l’époque. 

Vous êtes un grand champion ! 

Oh ! 

Yvette Coste : Oh si ! Il est modeste. 

ENTRACTE

Je vous félicite pour ce que vous faites là.

 

Yvette Coste :Une recherche que vous avez faite, parce que c’est pas évident.

Une recherche de nom, ce qui doit être assez difficile à trouver aussi. Vous avez écrit où ? À Zurich ? 

Non, j’ai envoyé un e-mail. 

À Lausanne?

Ouais à Lausanne.

À Lausanne, au comité olympique. 

Au comité olympique, ils m’ont envoyé la base de données. Mais avant, j’ai essayé de chercher par moi-même pendant longtemps, ça a été compliqué. 

À Lausanne, ils sont très bien. Moi, je leur ai écrit trois jours après j’avais la réponse. Je voulais savoir si j’étais le plus ancien champion olympique français, ce qu’ils m’ont confirmé. Par contre, il y avait un Russe et une Hongroise qui sont plus âgés que moi. Le Russe, il ne l’a pas retrouvé, mon fils, mais il a trouvé l’Hongroise. Elle a 102 ans. 

102 ans. Donc j’ai déjà écrit son nom, probablement. 

Vous l’avez écrit, son nom, c’est sûr. Ah oui.

ENTRACTE

Charles Coste : Ça, c’est un livre que je garde précieusement. Ma mère regardait quand je faisais des courses quelques articles de journaux parce qu’à l’époque il n’y avait pas de télévision, très peu de radio. On avait surtout les journaux sportifs de l’époque, l’Équipe, Miroir Sprint et d’autres journaux. Et moi, j’ai continué à garder tous ces articles-là et j’ai fait un livre avec. 

Yvette Coste: Et on s’est connu avec une course de cyclisme. 

Ah oui ? 

Avec des camarades. 

Yvette Coste J’étais chez un ami à Rambouillet, un collègue de travail. Il me dit, si tu ne sais pas quoi faire dimanche, il y a une course à Rambouillet, viens. On reviendra ensemble au travail le mardi. On était tous les deux dans la coiffure donc dimanche et lundi on ne travaillait pas. Donc je suis revenu avec lui et puis il y avait une petite course à Rambouillet.


ENTRACTE

Charles Coste ; Ça c’est la chambre où on était. On mettait même les vélos dans la chambre. Ça c’est le départ de la poursuite. C’est toujours moi qui faisais le départ.

Pourquoi ? 

Pourquoi ? Parce que… Je ne sais pas comment vous dire ça. J’étais plus régulier dans mon départ, vous voyez. Par exemple, mon camarade Blusson, il était trop, trop nerveux et il partait trop vite, vous voyez. Tandis que moi, je partais régulier et toujours, j’accélérais, j’accélérais, voilà. Les souvenirs sont lointains mais… ce sont encore des bons souvenir. Mon tableau avec toutes les médailles. Celle-là, c’est la médaille d’or olympique. En dessous, c’est la médaille offerte par le président Vincent Auriol. Et récemment, la Légion d’honneur. Toutes sortes de médailles qu’on m’a offertes. Je préfère l’Olympique quand même, et la Légion d’honneur aussi. C’est quand même un grand honneur, la Légion d’honneur. Mais la médaille olympique, pour moi, c’est la plus belle. C’est celle que je désirais étant enfant et que j’ai eue avec plaisir en 1948, voilà. La médaille d’or, c’est ce que tous les athlètes, je pense, désirent aujourd’hui. Et je pense qu’il y en aura beaucoup à Paris cette année, qui vient 2024.

C’est beau.

C’est un double honneur de faire les compétitions chez soi, avec le public français et tout. C’est formidable. 

Ah ils veulent que je porte la flamme au moins quelques mètres. 

Oh ce serait beau. Vous allez le faire ? 

J’ai donné mon accord. Si je peux, c’est ce que j’ai dit. C’est un grand honneur. Alors ils veulent faire moi le plus ancien et avec la plus jeune championne olympique.

C’est qui ?

Je ne sais pas. En gymnastique. 

  1. Sur les derniers mètres ? 

Voilà, si vous voulez. 

Je trouve que c’est une belle idée. Ce serait beau.

Oui, c’est une bonne idée. J’ai été contacté. Là, vous avez déjà tous les noms sur votre ordinateur ? 

C’est ça. Sinon, ce serait vraiment très, très long. Parce que c’est déjà assez long. Mais moi, j’aime bien. 

Vous y travaillez tous les jours ? 

Oui. En fait, je fais comme les sportifs amateurs. J’ai mon boulot à côté. Et le soir, je rentre et là, j’écris une heure. J’ai commencé en mai l’année dernière à écrire. Avant, il y a eu tout le travail de conception, de récupérer les informations, etc. Mais depuis, j’essaye d’écrire une heure par jour, tous les jours. Je me dis que c’est un peu comme les sportifs qui se préparent pour les Jeux Olympiques. C’est tous les jours. Il faut faire un peu, s’entraîner.

C’est une encre spéciale ? 

C’est de l’acrylique qu’il y a dans un feutre. Ça me permet de le recharger. 

Ah d’accord. 

Parce que je ne voulais pas changer de feutre tout le temps. Et comme ça aussi, ça fait que le noir reste tout le temps le même noir. Il n’y a pas le feutre qui s’use. 

Et vous allez l’exposer où après alors ? 

Je ne sais pas encore. Au début, je voulais que ce soit devant l’Hôtel de Ville. Mais il va déjà y avoir beaucoup de choses devant l’Hôtel de Ville. Donc là, je vais écrire vos noms, c’est le moment. Je commence par Pierre-Adam. 

Puis par Serge Blusson.

Puis par Votre Nom.

Et enfin, le dernier compère, vous voulez me l’épeler ? 

Yvette Coste : Le dernier. 

Le dernier, c’est… ?

C’est Fernand… Attendez, vous avez marqué quoi, là ? 

J’ai écrit Pierre Adam, Serge Blusson, Charles Costes… Decanali. 

C’est Fernand Decanali. 

Yvette Coste : Fernand, voilà. 

De…canali. 

De, tout attaché, canali.

 

Ils sont morts trop jeunes. 

Et voilà, vous êtes tous les quatre ensemble. Et après, les médailles d’argent, c’est les Italiens. 

Comment ils s’appellent les Italiens ? 

Rino Pucci. 

Oui. 

Arnaldo Benfenati. 

Oui. 

Guido Bernardi. 

Oui. 

Et Anselmo Citterio. 

Citterio, il est venu une année en France il n’y a pas très longtemps et il a cherché à me rencontrer. 

Ouais ? 

Ouais. On a déjeuné ensemble à Paris, il était venu. Il est mort, là. Je sais qu’il était mort il y a déjà quelques années. Oui, moi, Benfenati, j’ai couru professionnel avec lui aussi. Les autres, moins. Je ne sais pas s’ils sont passés professionnels, les autres.. 

Ok. Et les Anglais ?

Les Anglais, je crois pas qu’ils sont passés professionnels. 

Vous vous souvenez de leurs noms ou pas ? 

Yvette Coste : Tu te souviens de leurs noms ? 

Hein ? 

Yvette Coste : Tu te souviens de leurs noms ? 

Alan Bannister, (Robert) Alan Geldard, Dave Ricketts et Wilf Waters (Thomas Charles Godwin)

Je n’ai pas gardé les noms dans ma tête. Ils sont pas passés professionnels, moi étant donné après que je suis passé professionnel. 

Yvette Coste : Après vous l’exposez, qu’est-ce que vous faites de cette toile? 

Alors c’est l’objectif. L’objectif, ce serait que toutes les personnes qui viennent à Paris 2024 puissent voir les 30 000 noms ensemble. L’idée, c’est que vous êtes tous ensemble, tous les athlètes qui ont un jour été médaillés partout dans le monde, à n’importe quelle époque, qu’on puisse les voir tous ensemble, que chacun puisse retrouver moi ce que j’appelle son meilleur souvenir des Jeux. Je pense que pour beaucoup de Français, Charles, c’est vous. Ce que je veux c’est de rendre hommage aux athlètes.

Voilà on a rajouté tous les noms des médaillés de poursuite.Merci beaucoup en tout cas !

Yvette et Charles Coste : Et bien ça nous a fait plaisir ! 

Je vous remercie pour votre écoute, et j’espère que cette rencontre avec Charles Coste et la poursuite par équipe vous a plu. J’ai été vraiment touché par sa sympathie, par son témoignage d’un autre temps, et son esprit d’équipe manifeste, il n’a jamais manqué de parler de ses camarades. J’adore quand les anciens, ils nous racontent leurs histoires. Vous pouvez découvrir d’autres histoires de médaillés olympiques sur ce podcast et sur les réseaux sociaux. Si vous avez aimé cet épisode et si vous voulez soutenir le projet artistique AMATEURS, n’hésitez pas à vous abonner, à partager ce podcast à vos proches et aux amoureux du sport, à laisser un commentaire et à mettre 5 étoiles sur les plateformes d’écoute. Je vous remercie pour ce moment partagé ensemble, pour votre temps, et je vous dis à très bientôt.