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Vignette podcast AMATEURS - Jean-Yves Le Déroff

1988 – Jean-Yves Le Déroff – Marin breton à la conquête de l’or aux Jeux Olympiques de Séoul – Voile (Tornado)

Et pour cet épisode, j’ai eu la chance de rencontrer Jean-Yves Le Déroff, marin breton, champion olympique de voile en “tornado” aux Jeux olympiques de Séoul en 1988 avec son coéquipier Nicolas Hénard.

Il nous raconte son amour de la voile et de ce sport de pilotage, leur domination pendant la compétition puis sa reconversion professionnelle dans le même univers pour aider à développer son sport préféré et former les champions de demain  !

Jean-Yves Le Déroff 

Donc on est parti en Corée du Sud pour participer aux JO. Je me rappelle que la 1ʳᵉ course qu’on a faite, on avait tellement d’avance qu’on ne pouvait pas lire les numéros de voile tellement que le 2était loin, on a enchaîné les places de 1ᵉʳ et il y avait sept courses en tout, donc on les a explosés. Sur les sept courses, on avait gagné au bout de la 6, c’est à dire qu’on a laissé les autres se battre pour la 2et la 3place. 

Baptiste Chebassier

Bonjour à toutes et à tous. Je suis Baptiste Chebassier et j’écris à la main les 30240 neuf noms des médaillés olympiques depuis 1804 20 16. Cette grande fresque fera, une fois terminée, 130 m de long. Et je rajouterai pendant les jeux de Paris 2024 les noms des nouveaux médaillés olympiques. Et pour la 1ʳᵉ fois, j’ajouterai aussi ceux des médaillés paralympiques, dont la base de données n’existe malheureusement pas. Je souhaite rendre hommage à travers ce projet artistique à tous ces athlètes qui s’engagent et donnent tout ce qu’ils ont pour vivre l’aventure des Jeux ils consacrent ce qu’ils ont pour moi de plus précieux, leur temps. J’ai longtemps écrit le nom de personnes décédées, et une fois le nom du 1ᵉʳ médaillé encore en vie inscrit, j’ai eu envie de partager ce moment d’écriture avec les vivants. Vous écoutez le podcast *AMATEURS* qui vous partage dans chaque épisode ma discussion avec un médaillé olympique que je rencontre chez lui ou par téléphone pour écrire son nom en sa présence, et qui me raconte son histoire, celle de sa médaille et celle de son sport. Je découvre que ces médaillés ont tous un point commun avec vous, l’amour du sport, ce sont donc comme vous, des amateurs. 

Et pour cet épisode, j’ai eu la chance de rencontrer Jean-Yves le Déroff, marin breton, champion olympique de voile en tornado, un type de catamaran, aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Avec son coéquipier Nicolas Hénard, il nous raconte son amour de la voile et de ce sport de pilotage, leur domination pendant la compétition, puis sa reconversion professionnelle dans le même univers, avec pour but d’aider à développer son sport préféré et de former les champions de demain. 

Moi, je suis Jean-Yves le Déroff, voilà je suis Breton, originaire de Carantec, donc j’ai commencé à faire du bateau avec mon grand-père et mon père à l’âge de cinq ans. Donc on allait sur un bateau à voile, à la pêche, en baie de Morlaix. Après il a fallu une annexe pour aller sur le bateau à voile et mon père a acheté un optimiste. Un optimiste, c’est un bateau pour les jeunes où il y a de la compétition voile. Donc j’ai fait un stage d’initiation en vacances de Pâques sur l’annexe qui a servi d’optimiste de voilier débutant, pour débuter la voile. Et comme le championnat du monde de la série optimiste avait lieu à Carantec au moment où j’y étais, en juillet de la même année, donc en 68, j’ai participé à mon 1ᵉʳ championnat du monde à Carantec. Ensuite je me suis entraîné, j’ai progressé et donc j’étais en équipe de France d’optimistes, donc c’est la délégation française qui va sur les championnats du monde en 69, 70, 71 et 72.

Ok. 

Voilà, ça c’est mes premiers pas en compétition voile.

Et donc ça c’est en junior, 

Minime, minime. Donc j’avais 10 ans quand j’ai commencé la compétition, donc de 10 ans jusqu’à 15 ans, donc chaque année je faisais les sélections nationales et ensuite il y avait les cinq meilleurs français qui allaient aux championnats du monde. Mais bon, là sur cette série là, mon meilleur résultat, je crois que ça a dû être 21. C’est une série pour les minimes qui est très dynamique, toujours énormément de participants, énormément de pays qui participent. C’est vraiment une bonne expérience pour les tous jeunes. 

 À 10 ans, vous avez rencontré des gens de plein de nationalités différentes c’est excellent ça. 

Ouais. Le championnat du monde en 68, c’était à Carentec, donc dans mon pays. Ensuite ça a été en Angleterre, à Stokes Bay, de mémoire, donc c’est à côté de Southampton, ensuite en Espagne, à Arenys de Mar, àcôté de Barcelone, ensuite en Allemagne, alors je crois que sur un lac à côté de Lübeck, Krechmühlen je crois, c’est là que j’ai fait mon meilleur résultat d’ailleurs, donc j’avais pratiquement 15 ans. Donc ensuite la carrière, elle a été poursuivie sur un bateau plus grand, donc j’étais cadet, donc c’est le Moteurop(?), c’est un bateau solitaire. Pareil j’ai été sélectionné aux championnats du monde, et mon meilleur résultat c’est 6, donc j’ai commencé en 74. En 74 ans, j’ai été champion national, donc champion des français, alors que j’étais seulement cadet. 

Et que vous aviez que 15 ans? 

Un peu plus, 16-17. Donc cadet voilà. Donc j’avais battu des seniors qui avaient été champions du monde de la série quand même. C’était à l’époque un bon exploit de ma part. Voilà. Après, bon ben, il a fallu finir le bac. J’ai fait mon service militaire, donc là, je suis passé junior. J’ai dû participer aux championnats de France junior. J’ai dû faire un podium de 3, j’ai fait la sélection aux Jeux olympiques de 1980. 

Moscou. Ouais. 

Et donc la voile était organisée à Tallinn en Estonie. Mais par contre, la fédération française de voile avait boycotté les jeux de 1980, donc la sélection française. Je suis arrivé 4choix. Il n’y a qu’un représentant par nation et par support olympique en voile qui va aux JO, même s’ils ont le niveau, il n’y a qu’un représentant, un bateau par nation. 

Ok. 

Donc là, c’était la série sur laquelle je pratiquais. C’était le 470, qui est toujours olympique maintenant, mais mixte. À l’époque, c’était seulement garçon. Donc ça, c’est les années 80. Ensuite, j’ai fait mes études au CREPS de Dinard pour être prof de sport. Pour faire simple, c’est prof de sport et en même temps, je continue à faire de la régate en 470. Ensuite, j’ai eu mon 1ᵉʳ poste à Brest, poste d’enseignant d’Eps et responsable de la section sportive sports études de Kerichen à Brest. Donc là, c’est le rêve quand on est jeune prof pour entraîner des jeunes comme moi, j’avais pu l’être dans des conditions meilleures, puisque leur emploi du temps est aménagé pour qu’ils puissent s’entraîner.

Et du coup, c’est aménagé comment ? 

C’est à dire que le programme de la semaine, c’était le lundi soir, entraînement physique. Le mardi midi, entraînement physique piscine, on allait à la piscine, ensuite le mercredi après-midi, c’était libre pour aller faire de la voile. Le jeudi, entraînement physique à 12 h, voire le soir, le vendredi après-midi, libre pour faire de la voile. Et le week end, samedi dimanche, entraînement voile avec seulement un week end de libre par mois. 

Ah oui, c’est intense. 

Ah oui, c’est intense. Oui, c’est un entraînement intense. 

C’est intense pour vous aussi du coup.

Pour le prof, oui, il faut être présent. Donc on s’occupe de jeunes qui sont en lycée, donc de seconde à  terminale, qui préparent le bac, qui s’entraînent de manière intensive et qui participent aux compétitions Quand je les amènent en compétition je continue à pratiquer sur Laser, donc c’est un bateau solitaire en Laser qui est maintenant série olympique pour les garçons. Voilà, donc ça c’est les années 80-84. J’ai mon service militaire en 79. C’est ça. Et donc à un moment donné, la fédération française de voile a souhaité créer une équipe en Tornado. Tornado c’est le catamaran olympique. Et pour cela, en fait, ils avaient sélectionné des jeunes. Et parmi ces jeunes il y avait mes élèves, des élèves et d’autres élèves de sport études que je battais régulièrement en régate. Et je me suis dit tiens, pourquoi pas moi ? Donc j’ai postulé aussi pour faire partie de l’équipe que la fédération voulait mettre en place en tornado. C’est ainsi que j’ai commencé en fait avec mon coéquipier Nicolas Hénard, qui avait fait sport études aussi à Boulogne, à Wimereux, à pratiquer le Tornado. Donc c’était en janvier 86, ok, janvier 86 et les Jeux c’était en 88. Et donc la fédération s’était donnée comme objectif d’avoir une médaille aux Jeux 92, parce que pour faire une préparation olympique, et à ce niveau-là, à plus haut niveau, il faut quelques années avant d’arriver au top niveau quoi. On dit souvent qu’il faut au moins 10 ans. Mais nous on a commencé en janvier 86 et on a fini en octobre, 88, avec une médaille olympique. Donc c’est un parcours rapide

 

Carrément express.

 

Et donc on a eu une opération commando. Donc quand j’ai posé ma candidature, moi j’avais posé des conditions, si on peut dire. Déjà, il fallait avoir un bon niveau international, ce que j’avais, j’avais une bonne expérience sur différents supports au niveau international. J’avais demandé “est ce que je garde le poste de prof responsable de sport études à Brest, avec du temps pour m’entraîner ?” donc il fallait quelqu’un qui me remplace pour assurer les entraînements, ok. Et que je retrouve donc ce qui me permettait sur le plan professionnel, si on peut dire, d’assurer mon avenir professionnel, quel que soit le résultat aux JO. Donc on a fait une préparation olympique en express et de manière très très intensive pour faire des bons résultats, puisqu’en juillet, juste avant les JO, en juillet 88 à Tallinn justement sur l’ancien site olympique pour les Jeux de Moscou, il y avait le champion du monde de Tornado. Et là on a fait 2juste avant les JO en fait. Bon, donc on s’est dit qu’on était quand même assez en forme. Donc on est parti en Corée du Sud, donc à Pusan pour participer aux JO. On a fait une préparation très pointue sur place puisqu’on a amené plein de matériel qu’il a fallu tester sur le plan d’eau des JO pour avoir le bon matériel en fonction des conditions qu’on allait rencontrer. 

Donc. Matériel, on pense à quoi ? 

Bah le bateau c’est les coques, les voiles, le mât, le safran, les ris. La voile c’est un sport de pilotage sur des engins, et l’engin c’est comme une voiture, il vaut mieux avoir une Ferrari qu’une deux chevaux. Donc il faut qu’un bateau soit bien réglé, donc le matériel bien choisi pour qu’il aille le plus vite possible, en tout cas au moins aussi vite que les concurrents. 

Et donc ça s’adapte vachement à l’environnement, le lieu où on est, le plan d’eau.

Donc ça nécessite une préparation technologique du bateau avec des mesures systématiques de tout le matériel pour pouvoir ensuite avec un carnet de réglages, choisir le bon matériel pour le type de vent. Ok. Donc le mât, les voiles… 

Doon on vient avec tout le matériel, on fait les tests dans différentes conditions météorologiques et le jour de l’épreuve, en fonction de telles conditions, on va choisir tel…

Sauf que le matériel on le choisit avant le début de la compétition, ensuite il est jaugé, il est mesuré pour savoir s’il est conforme et ensuite on le garde pendant toute la durée de la compétition. Donc il ne faut pas se tromper quand même. 

Oui, donc c’est quand même compliqué de prévoir les conditions météo. 

Oui et non parce qu’il y a des stats en termes de météorologie et puis on avait déjà navigué sur le plan d’eau, donc on savait à quoi s’attendre. Un an avant chaque Jeux Olympiques en voile, il y a une épreuve test, on appelle ça un sport-event et donc ça permet de naviguer sur le plan d’eau des JO, donc, et donc de mieux le connaître. Et là on n’a pas fait de détails puisqu’on a gagné avant la dernière épreuve puisque en voile il y a plusieurs courses. À l’époque il y avait une course par jour, maintenant il y en a plusieurs par jour, mais nous à l’époque c’était des grands parcours avec une course par jour, maintenant c’est des petits parcours avec plusieurs courses dans la journée. Le format il a un peu changé. Donc je me rappelle que la 1ʳᵉ course qu’on a faite on avait tellement d’avance, en Tornado, qu’on ne pouvait pas lire les numéros de voile. 

Tellement qu’ils étaient loin?

 

Ouais tellement que le 2était loin. On avait même chronométré. Je crois qu’on a dû avoir une avance de 2 min 15, la 1ʳᵉ course. Ah ouais. Donc les courses duraient à peu près 2h-2h30. Donc on a enchaîné les places de 1ᵉʳ. On a fait 1ᵉʳ, 1ᵉʳ, 2, 1ᵉʳ, 1ᵉʳ. Et il y avait sept courses en tout, avec une journée de repos deux jours avant la fin. Donc on les a explosés, quoi. 

Ah ouais c’est une belle victoire. 

Donc sur les sept courses, on avait gagné au bout de la 6. C’est à dire qu’on a laissé les autres se battre pour la 2et la 3place. 

Et vous avez quand même navigué ? 

Non, non, non on est resté à terre. 

C’est comme à la pétanque, quand on lâche les boules devant. 

Là, on est courtois, nous on avait gagné donc on laisse le podium se faire tout seul, quoi.

Ok donc c’est plus par humilité, on se met pas …

Pour pas qu’il n’y ait pas d’influence sur le classement de la 2 et de la 3place. Voilà donc on les a laissé faire pour qu’ils se battent. Donc mon coéquipier s’appelle Nicolas Hénard, donc il a fait un parcours sport études aussi, sachant que moi, j’ai fait une terminale en sport études à Brest. Donc j’ai fait ma terminale en sport études à Brest et trois ans après, j’étais prof du sport études où j’avais été élève. Et sur mon parcours professionnel, ce qui est notable aussi c’est que lorsque j’ai fait mes études au CREPS de Dinard, c’était les années 79, 80, 81, donc j’ai commencé à bosser en 81  et en fin de carrière, j’étais directeur de l’ancien CREPS de Dinard pendant deux ans et 1/2.

Donc vous avez vraiment été dans un secteur que vous avez vécu à chaque fois en tant qu’étudiant et dont après vous avez pris l’autre côté. 

Donc j’étais sur ma carrière professionnelle, entraîneur national, pour préparer les JO de Barcelone et les JO de Sydney, donc comme entraîneur national voile.

Ok et il y a eu des médailles ?

Non, je n’ai pas fait de médailles en tant qu’entraîneur j’ai fait des médailles aux championnats du monde. On a un titre de champion du monde en Europe avec une équipe de filles, une place de 3. Mais à Sydney, le coureur que j’entraînais, il n’a pas fait les performances pour être au niveau et donc il n’a pas été sélectionné. Donc je me suis retrouvé pour les Jeux de Sydney libre, complètement libre. Et ensuite pour finir ma carrière dans la fonction publique, j’ai été directeur du CREPS de Dinard, mais aussi directeur adjoint quatre ans et directeur pour finir de l’école nationale de voile et de sport nautique où on s’était beaucoup entraîné aussi, parce qu’il y a que un établissement public comme ça en France, à Saint-Pierre de Quiberon, et on s’est beaucoup entraîné dans cet établissement quand on faisait du tornado. Donc là, je me suis retrouvé directeur adjoint et ensuite directeur de cet établissement alors que j’avais été coureur pour s’entraîner sur ce site. Donc j’ai eu une carrière sportive en voile et en même temps une carrière professionnelle en voile, dans mon domaine de prédilection. Voilà. 

Donc c’est sympa.  C’est un métier passion, quoi.

C’est sympa. Ouais, c’est ça. Donc là, on ne fait pas toujours ce qu’on veut, mais là quand même, j’avais bien manœuvré. 

C’est bien visé. Moi, je me demandais, j’avais plusieurs questions. La 1ʳᵉ, c’était est ce que du coup, parce que vous m’avez parlé un peu d’un bateau modulable, quoi ? J’ai l’impression qu’on prend le mât, la voile, la coque.

Ça dépend des supports olympiques et ça dépend de la règle en fonction de l’utilisation de ce support. Mais en Tornado, on pouvait choisir son matériel, tandis que maintenant, sur certains supports, par exemple le Laser. Le laser est fourni par l’organisation, donc on n’a pas le choix, quoi

 

Donc tout le monde utilise en fait le même Laser. 

Oui. Tandis qu’en Tornado en fait, tout le monde achète le même matériel puisqu’il y a des chantiers qui sont plus ou moins performants. Et donc le bateau qu’on a utilisé, nous, c’était un bateau Marstrom avec le dernier cri en termes de construction en matériaux composites. Donc j’avais un bateau qui était en forme idéale et surtout en rigidité. Voilà donc c’était le top à l’époque. 

Ok. Et vous lui avez donné un nom ? 

Comment il s’appelait ? Super Bigou. Je l’ai acheté.


Super Bigou.


Oui. Donc ici j’habite maintenant à Loctudy. C’est pays Bigouden. Ouais. Et dans le pays Bigouden, il y a une BD qui s’appelle Superbigou. Donc c’est une bigoudène qui boit du startigène. Donc le startigène c’est un carburant pour se donner de l’énergie et qui est toujours en lutte contre les méchants Glaziks. Les Glaziks c’est les gens de Quimper. Voilà. Et donc il y a toujours les conflits de voisinage. Voilà, donc cette BD m’avait plu, j’avais proposé d’appeler le bateau Super Bigou.

Ok. Je me demandais parce que j’ai l’impression qu’on n’entend pas souvent le nom des bateaux par rapport à d’autres grandes régates où ça apparaît presque avant le skipper.

Non mais de toute façon à l’époque, nous on était pur amateurs hein. Donc j’étais dans les bonnes conditions pour pouvoir m’entraîner puisque j’ai un poste assuré sur le plan professionnel, du temps pour m’entraîner puisqu’il y a eu un remplaçant pour assurer les entraînements physiques et les entraînements de voile. J’avais gardé la responsabilité du poste. Donc quand je revenais des entraînements, je supervisais le sport études. Donc voilà. Et donc sur ma carrière professionnelle après sport études, je suis arrivé à Brest et après la médaille, j’ai annoncé que je voulais créer un centre d’entraînement voile à Brest. Le sport études est devenu un centre d’entraînement voile avec le sport études à Kérichen dans un lycée, ensuite le sport universitaire puisqu’il y a une université à Brest. À l’époque, il y avait le service militaire, donc il y avait des appelés qui faisaient leur service militaire à Brest. Ils avaient toutes les après-midi pour faire de la voile, pour s’entraîner. Donc on avait donc des lycéens, des étudiants, des appelés du contingent pour le service militaire et des conventions avec des écoles supérieures comme Sub de Co ou bien l’Insa Rennes, l’Insa Lyon où là il y avait des aménagements d’emploi du temps pour que les étudiants puissent s’entraîner et pratiquer la compétition. Donc là je me suis occupé de créer ce centre d’entraînement à Brest après la médaille. Donc c’est sûr qu’avec une médaille olympique c’est plus facile

Ouais. Est ce que c’est un pass, enfin pas un passe-droit, mais un ticket d’or un peu. 

Voilà ça permet d’être crédible, mais par contre il ne faut pas dire de bêtises quoi. Donc voilà. Donc Carrière professionnelle donc on a créé le centre d’entraînement à Brest qui est devenu un Pôle France. Les pôles France, c’est les centres d’entraînement qui sont installés partout en France pour entraîner les sportifs qui préparent la compétition au plus haut niveau. 

Donc un peu comme l’INSEP. 

Oui, c’est ça. Enfin à l’INSEP il y a des pôles France. 

Oui ok l’INSEP c’est la maison mère un peu. Ok. La sélection Du coup vous avez concouru contre vos Élèves, c’était ça ?

Oui. Et mes élèves ils étaient bons hein !


Ahah ils étaient bien entraînés !

 

Et donc la sélection olympique a été extrêmement difficile pour nous et pour eux aussi d’ailleurs, parce que ça se jouait à très peu de choses. Donc les élèves c’était Faou, un Michel Faou, avec un équipier Yvon Quernec qui faisait aussi du Laser et qui était dans l’équipe avec nous. Donc on s’est tout le temps entraîné ensemble et après il a fallu se battre pour savoir qui allait aller aux Jeux. Donc là ça a été hard puisqu’on était à peu près du même niveau. On a réussi à les battre in extremis à la dernière sélection puisqu’il y avait plusieurs épreuves sélectives. Et ensuite quand on était sélectionnés, ils sont devenus notre partenaire d’entraînement.


Ok. Ils sont restés pour vous challenger.

Voilà. Parce qu’en fait en voile comme c’est un sport de matériel, un sport de pilotage, il faut avoir une référence à côté de soi pour savoir si on va vite ou pas vite. Donc on a besoin d’un partenaire d’entraînement pour régler le bateau.

En fait ce qui est intéressant je trouve là-dedans ce que vous dites. C’est que c’est une vitesse relative, elle ne dépend que de. Des concurrents quoi. 

En fait il faut aller, il faut avoir un matériel qui va vite. Et ensuite il y a le jeu de la régate. Le jeu de la régate c’est prendre en compte l’environnement, c’est à dire le vent, la force du vent, la direction du vent, les déviations du vent et sur l’eau, l’état de la mer, la force du courant, la direction du courant. Et donc tout cela il faut intégrer, observer et ensuite faire des choix de trajectoires pour avoir la meilleure trajectoire parce que c’est pas la ligne droite le plus rapide en voile, c’est tirer des bords, avoir un parcours qui tient compte justement des variations du vent et du courant pour aller le plus vite possible d’un point A un point B. Donc c’est pas la ligne droite. 

Oui. Donc votre course c’est une ligne droite. Enfin, dans l’idée, point A, point B ou c’est point A, B, C, D, E, F.

Entre le point a et le point b, il y a plusieurs façons d’y aller. Et la manière dont il faut aller, c’est le plus vite possible, ça dépend des conditions extérieures, en fait, du vent. La direction du vent, la force du vent. Vous comprenez bien que s’il n’y a pas de vent à un endroit, il ne faut pas y aller. Il vaut mieux aller là où il y a le plus de vent. Lorsqu’il y a du clapot, lorsque la mer est agitée, on va moins vite, donc il faut essayer de trouver des endroits où la mer est plus plate. Pareil au niveau du courant, si on a le courant en face, on ralentit. 

Oui, forcément. 

Voilà. Donc il faut aller là où il y a moins de courant. Le mieux, c’est d’avoir le courant avec soi. 

Ok. Et comment vous aviez choisi les binômes au départ ? 

Alors il y a eu des tests par la fédération française de voile. Et c’est l’entraîneur, qui s’appelle Jean-Pierre Salou, qui nous a entraînés, qui a fait ses choix en fonction de notre parcours en compétition et en fonction de notre profil psychologique, pour savoir si il était compatible pour que je puisse naviguer avec un nordiste, un ch’ti. Donc voilà, ça c’est bien passé, d’ailleurs, on est resté toujours amis. Et on fait, comme j’ai un bateau de croisière maintenant, on fait chaque année une semaine de croisière ensemble, donc avec mon coéquipier de 88 et avec l’entraîneur de 88.

Ah ouais, vous avez gardé ce lien là?

C’est sympa ouais. Sur le même bateau, donc on va naviguer ensemble. Ça, c’est sympa à faire. Voilà, donc c’est une belle histoire je trouve.

Ouais, carrément, c’est beau. Et vous faites ça aussi avec vos élèves ? Avec d’anciens élèves, par exemple, ou quand vous avez accompagné en 92 ?

Non, mais c’est vrai qu’on aime bien savoir qu’est ce qu’ils sont devenus. Ouais. Donc quand je me suis occupé de la sélection sport études longtemps après le centre d’entraînement, j’avais fait fêter les 20 ans de la structure, et donc j’avais fait une recherche pour savoir promo par promo, qu’est ce qu’était devenus les élèves. Donc la plupart d’ailleurs ont réussi à la fois sur le plan professionnel et sur le plan sportif. Il y a eu peu d’échecs, en fait, la plupart. Donc j’avais eu 80%de réponses, donc les stats sont bonnes, en gros. Mais en gros, ils ont réussi leurs études et en même temps ils ont continué à pratiquer leur sport.

Donc c’était un succès du sport études en fait.

Ouais. Cette opération en fait ce système là marchait plutôt bien et donc ça existe toujours. Et donc les centres d’entraînement, les pôles France aujourd’hui en France sont chargés justement de trouver des solutions pour que les sportifs puissent poursuivre leurs études ou même avoir un métier et en même temps faire leur sport. 

Donc en France on est quand même bien accompagné sur ce point là. 

Oui parce qu’il y a toujours ce sujet de l’amateurisme en fait. Oui mais à ce niveau là amateurisme c’est subjectif puisqu’on est pratiquement détachés à plein temps pour s’entraîner. Voilà moi j’étais responsable du sport études mais à plein temps sur le Tornado puisque j’avais un remplaçant qui est chargé d’assurer le quotidien. Même si on peut garder la responsabilité du poste, nous on était à fond dans l’entraînement. Donc vous voyez que la préparation olympique de 88 ça a été de janvier 86* à octobre 88 donc deux ans et 1/2 quoi. Donc c’est extrêmement rapide.

Oui carrément. Qu’est ce qui fait du coup pour les Jeux Olympiques qu’on a du Laser ou du Tomahawk. Non, Tornado, pardon, et pas d’autres types de bateaux. Donc comment on sélectionne ça ? Et est ce que ça veut dire qu’un jour on pourrait voir les énormes bateaux du Vendée globe aux Jeux Olympiques par exemple ?

Ça dépend de la fédération internationale mais qui est assez conservatrice. Donc l’évolution de la voile est quand même très importante en ce moment puisqu’il y a des foils. Donc là il y a eu déjà une évolution puisqu’il y a le choix des séries olympiques par la fédération internationale qui est important. Donc en fonction de ces choix, les sportifs eux ils font des choix aussi. Est ce qu’ils sont capables de naviguer sur tel ou tel support ? Et là il y a plusieurs critères qui rentrent en jeu. Il y a le gabarit, souvent on voit le gabarit qui est important en Laser par exemple c’est plutôt des sports de haut niveau type athlète ou triathlète avec une bonne forme physique et c’est 80kg minimum, plus grande  est le mieux puisqu’on fait du rappel en Laser. Donc pour faire du rappel plus on est grand plus le rappel est efficace. Donc après il faut tenir physiquement le rappel. Donc il y a des choix à faire mais les choix de support se font en fonction du gabarit, mais en fonction aussi de ses affinités. Faire du solitaire, c’est pas pareil qu’en double. En double, il faut s’entendre avec un autre, en solitaire, il faut s’entendre avec soi-même. Entre un tornado qui a un catamaran qui va vite et un laser qui a un bateau de solitaire qui va lentement. Ce n’est pas tout à fait le même jeu non plus. en régate donc là c’est la pratique, l’expérience ou le support qui fait qu’on fait des performances ou pas, quoi. Et ensuite on fait des choix. Mais pour faire une préparation olympique, un des éléments essentiels c’est d’avoir le niveau pour faire une préparation, c’est à dire qu’il faut avoir une expérience internationale en régate, à plus haut niveau pour se lancer dans l’aventure. Faut pas croire qu’en s’entraînant tout le temps, tout le temps à fond, qu’on va arriver au meilleur niveau si on n’a pas eu suffisamment d’expériences justement pour progresser. Donc la voile c’est un sport d’expérience. Il faut essayer de naviguer sur différents plans d’eau pour acquérir de l’expérience tactique, pour tirer les bons bords. Donc plus on multiplie les expériences, c’est à dire les situations qui deviennent typiques, on a une réaction qui devient automatique  plus rapide. C’est à dire qu’en fonction de l’observation qu’on fait, on prend des informations sur la direction du vent, l’état de la mer, les autres concurrents. On n’a pas d’ordinateur à bord, mais l’observation et l’expérience fait qu’à un moment donné, pour telle situation, il y a telle réponse et c’est l’expérience qui fait. Que on a la bonne réponse parce qu’on a vécu la bonne expérience. 

Ok. Donc il n’y a aucune aide à la décision en fait sur le bateau, il n’y a pas de discussion avec le coach, de talkie-walkie.

Non, non, c’est interdit tout ça. Il n’y a même pas d’instrument de mesure sur les supports olympiques. C’est très différent de la course au large où il y a une équipe d’ingénieurs ou la coupe América où il y a des instruments électroniques de mesure, des capteurs dans tous les sens. Après c’est pratiquement ils vont piloter l’engin avec un joystick. Ça a évolué la voile, mais aux Jeux Olympiques, c’est quand même, c’est l’individu qui fait la différence, on va dire.

Ok. Donc vraiment on a gardé cette essence. De c’est la personne qui doit accumuler l’expérience pour prendre les bonnes décisions et c’est un sport de décision.

Donc les règles sont faites aux Jeux Olympiques pour éviter la surenchère technologique, même si ça coûte assez cher comme ça.

 

Ok. Ah c’est excellent.

 

Donc c’est quand même comme sport, très complet puisqu’il faut une bonne force physique, il faut pouvoir avoir un minimum de connaissances, si on peut dire, sur le matériel pour le choisir. Donc il faut avoir un petit peu l’esprit scientifique quand même. Donc ça veut dire bien noter tous ces réglages, le faire par intuition et par déduction en fonction des essais qu’on fait sur l’eau, de le noter pour pouvoir pas se tromper la fois suivante.

En moyenne, il y a combien de réglages à faire là ?

Ça dépend du support. Mais entre une planche à voile et un tornado déjà, c’est quand même très différent. C’est différent. Donc on a plus de réglages en tornado qu’en planche à voile. Mais bon. Par contre moi je dis toujours en voile, les engins c’est qu’un support qui flotte. Avec une voile. Il faut relativiser les choses aussi. Un bateau à voile c’est une coque et une voile, donc après la coque elle est d’une forme différente et les voiles aussi mais les principes, les fondamentaux restent les mêmes. 

Oui, la mer bouge pas et le vent ne bouge pas.

En termes tactiques, stratégiques, c’est pareil. Et en termes de technique c’est pareil aussi. Il y a des similitudes dans l’utilisation des différents supports en voile. 

 Ok. Et est-ce que vous allez assister aux jeux de Paris 2024 ? 

À distance à la télé on va dire. J’ai reçu des invitations, mais moi en fait je préfère faire du sport moi-même que d’aller regarder les autres. Donc je vais faire du bateau avec mes potes. Je fais du vélo, toujours de manière assez intensive puisque je fais à peu près 550 km par mois, en vélo de route, voilà. Après j’ai mon jardin, faut couper la pelouse bientôt là. Non, non mais bon après il faut être en bonne santé, donc c’est pour ça qu’il vaut mieux être actif même quand on est en retraite, pour rester en santé. Même si j’ai eu une petite nuit de santé en octobre, donc je me suis fait un AVC en octobre, donc j’ai un peu de mal à récupérer encore, mais bon je vais pas me plaindre parce que j’aurais repris toutes mes activités normales, vélo, jardinage, bateau. Enfin voilà. Donc je m’occupe en retraite avec grand plaisir. 

Ok. Est ce que vous avez un message que vous voudriez adresser aux athlètes qui vont participer à ces jeux ? Un conseil ?

Un conseil, c’est se concentrer sur ce qu’ils ont à faire et faire bien ce qu’ils ont à faire. La compétition, c’est souvent avoir la performance par rapport à soi et par rapport aux autres. C’est d’abord vraiment se concentrer sur ce qu’ils ont à faire pour bien faire. Bon, c’est assez classique, comme..

Pas de soucis c’est intéressant. Et juste une dernière question, je me demandais, du coup, vous vous avez parlé du plan d’eau. Donc en tant qu’athlète olympique, est-ce qu’on a cette effervescence quand même olympique, il y a l’événement. Sachant que du coup, je pense que vous n’étiez pas au village olympique ou des choses comme ça.

Nous, en Corée du Sud, on était hébergés. Toutes les délégations étaient hébergées dans un bâtiment de 15 étages. Donc on pouvait côtoyer les autres sportifs. Mais qu’on connaissait puisqu’on les côtoie sur toute l’année dans les compétitions internationales.

Ok. Oui. Mais du coup, vous étiez qu’avec les voileux c’est ça?

Que les voileux, c’est souvent comme ça en voile parce qu’il faut de la mer, donc c’est souvent à l’écart des autres sports. 

Ok. Est ce que vous pensez que ça crée une ambiance particulière ou quelque chose de.


Oui. C’est vrai qu’on a tendance à rester entre voileux. Alors il y a eu des cas différents parce que à Barcelone, le port olympique était au milieu du village olympique. Barcelone. Donc là, j’ai vécu ça en tant entraîneur. Parce que en Corée, donc à Séoul, donc Séoul, c’est au centre de la Corée du Sud et Pusan; donc c’est le port olympique, c’était dans le sud est de la Corée, donc tout en bas. Voila, bon, par contre, on était, nous, on était un peu à l’écart, donc inconnus au bataillon. Donc à un moment donné, quand on a commencé à faire des résultats au début de la compétition, on nous a dit “mais qu’est-ce que c’est que ces bretons qui marchent ?” Donc pendant la journée de repos, il y a eu une meute de journalistes qui ont essayé de venir nous voir. Et là, nous, on a dit stop. Ils ne sont pas venus nous voir avant. Je ne vois pas pourquoi ils viendraient nous voir pendant. Donc pendant la journée de repos, nous on s’est échappés du bâtiment de 15 étages pour aller visiter, se mettre au calme dans un temple bouddhiste dans les montagnes de Corée du Sud. Mais les journalistes nous ont pas vus, ils n’étaient pas contents. Mais bon, après, on a joué le jeu, après la médaille, on a joué le jeu à fond pour le retour. Mais. Donc, c’est dire qu’on n’est pas du tout un sport médiatique, la voile olympique, c’est quand même pas très médiatique. Par contre, sur ce point là le CIO a demandé à ce que la voile évolue pour qu’elle devienne plus spectaculaire on va dire. Ça s’est traduit par le changement de format. Donc comme je vous ai dit tout à l’heure, nous, on avait des courses de 2 h. Maintenant, c’est des courses qui durent 40, 50 min, 1 h maxi. Et proche des côtes. Nous, en Corée du Sud, on était au large, il y avait pas un chat qui nous voyait, donc il y avait des bateaux spectateurs, mais qui voyaient presque rien, puisqu ‘ils n’avaient pas le droit de s’approcher trop.Et donc nous, on a navigué avec les concurrents qu’on connaissait, mais sans spectateurs. 

Oui. Ok. Alors que maintenant, peut être qu’on pourra voir depuis les côtes.

Ça a évolué parce que Barcelone, par exemple, Barcelone, comme le port, il était sur le site, dans le village olympique, près d’une digue, il y a eu des caméras qui ont été installées, donc on pouvait suivre les épreuves de voile en direct à la télé. Voilà. Donc Marseille, je crois qu’ils ont aménagés le long de la corniche, je crois, des gradins pour pouvoir voir les compétitions voiles, quoi. Alors ça, c’est pour rendre le sport voile olympique plus médiatique. Mais ça a changé le jeu. Ça a changé le jeu. Parce que si les courses durent 50 min, 1 h, c’est du sprint, donc on n’a pas le droit à l’erreur du moment où on part, où on arrive, il n’y a pas le droit à l’erreur. Tandis que nous, à notre époque, la course dure 2 h, donc c’est plus dans le temps, plus de l’endurance, donc on a le temps de se rattraper si on fait des bêtises, si on s’est trompé de trajectoire, on a le temps de se récupérer sur le tour suivant. 

Donc c’est encore plus exigeant, maintenant.

C’est plus exigeant. Oui. Le jeu qui a changé, mais ça. Le jeu, s’il change, il suffit de s’adapter.

Donc vous voyez, là il y a vos deux noms Nicolas Hénard, Jean-Yves le Déroff. Et là il y a vos concurrents, les brésiliens Clinio Freitas et Lars Grael. Et il n’y a pas la médaille d’argent. Je ne sais pas trop qui c’était, parce qu’en fait, ils ont dû gagner une autre médaille avant. Donc, j’ai déjà écrit leur nom. Parce que quel que soit le nombre de médailles, j’écris une seule fois le nom.  

Ah oui d’accord. Le Grael, Grael il a gagné des médailles avant, il s’appelait Lars. 

A priori, s’il est là, sa 1ʳᵉ médaille, c’est celle-là. 

Mais c’était un Neo Z le 2, non? Qui avait gagné l’olympiade précédente. 

Voilà, ils ont gagné en 1984. Du coup, en fait, leur nom, il est sur le rouleau, mais trois quatre mètres avant. Parce que si vous voulez le rouleau si on le déplie, là, il va du mur à l’autre bout de la maison.

Donc Nicolas Hénard, il va être qu’une fois?

Ouais, tout à fait. 

Vous le mettez en 1988 ou en … 

En 1988 avec vous. 

D’accord. 

J’écris que la 1ʳᵉ médaille, en fait. Michael Phelps, 28 médailles il y aura son nom qu’une fois au début. 

Donc là, il faut pas faire de fautes d’orthographes. 

Malheureusement, ça m’arrive. Mais bon, c’est le jeu. 30000 c’est beaucoup, mais on les corrigera après. 

Alors on dit Le Déroff, ça veut dire le chêne en breton. 

Le chêne? Le chêne solide. 

Je vous remercie pour votre écoute et j’espère que cette rencontre avec Jean-Yves le Déroff et la voile vous a plu. J’ai beaucoup aimé l’histoire de cet amoureux de la mer breton qui a fait en sorte de consacrer sa vie à cet amour qu’il avait pour l’eau salée. Vous pouvez découvrir d’autres histoires de médaillés olympiques sur ce podcast et sur les réseaux sociaux. Si vous avez aimé cet épisode et si vous voulez soutenir le projet artistique *AMATEURS*, n’hésitez pas à vous abonner, à partager ce podcast à vos proches et aux amoureux du sport, à laisser un commentaire et à mettre 5 étoiles sur les plateformes d’écoutes. Je vous remercie pour ce moment partagé ensemble, pour votre temps et je vous dis à bientôt